Pour élargir notre vision de l’Europe à ses dimensions
spirituelles…
Savez-vous
qu’il existe une Commission des Episcopats de l’Union Européenne et un Office
Catholique d’Information et d’Initiative pour l’Europe ?
Savez-vous
qu’aux origines de l’Europe il y a, entre autres, un grand chrétien :
Robert Schuman et, parmi ses successeurs, un autre grand chrétien :
Jacques Delors ?
Savez-vous également
que l’Europe compte 6 co-saints patrons ? St Benoît ; St Cyrille et St
Méthode, évangélisateurs des peuples slaves de l’Europe centrale ; Ste Brigitte de Suède,
tertiaire franciscaine, consultée par les chefs d'État et les papes réfugiés à Avignon
pour ses prophéties et ses révélations mystiques ; Ste Catherine de Sienne, 1ère femme docteur
de l’Église, qui a contribué au retour du pape d'Avignon à Rome, et qui a
effectué de nombreuses missions pour le pape ; enfin plus récemment, Edith Stein.
Pourquoi des co-saints patrons de l’Europe comme
Benoît ou Edith Stein ?
L’Eglise a voulu encourager
l’élan suscité par la construction européenne en proclamant des saints patrons
de l’Europe, afin que ceux-ci puissent servir aux Européens d’exemples, de
protecteurs et d’intermédiaires auprès
de Dieu.
Saint Benoît : Il a eu une influence inégalée sur tout le monachisme
en Occident et dans le monde. Charlemagne et ses fils se sont appuyés sur sa
règle pour pacifier et unifier l’Empire.
« Notre
vieille société, toujours vivante, aujourd'hui a besoin de puiser dans ses
racines une vigueur et une splendeur nouvelles, dans ses racines chrétiennes,
dont elle est redevable en si grande partie à saint Benoît qui les a alimentées
de son esprit. Cette belle réalité mérite notre souvenir, notre culte et notre
confiance: pour deux motifs qui font toujours désirer l'austère et douce
présence de saint Benoît parmi nous :
La
foi, que lui et son ordre ont prêchée dans la famille des peuples,
spécialement dans la famille Europe, la
foi chrétienne, la religion de notre civilisation, celle de la sainte Eglise,
mère et éducatrice des nations, et l'unité
par laquelle le grand moine solitaire et social nous a appris à être frères, et
par laquelle l'Europe fut la chrétienté.
Foi et unité, que pourrions-nous
souhaiter de meilleur pour le monde entier, et spécialement pour cette portion
de choix qu'est l'Europe? Qu'y a-t-il de plus moderne et de plus urgent, de
plus difficile et de plus contrarié, de plus nécessaire et de plus utile pour
la paix?
C'est pour que cet idéal de l'unité spirituelle
de l'Europe soit désormais sacré et intangible pour les hommes d'aujourd'hui,
ceux qui peuvent agir et ceux qui ne peuvent que désirer, pour que ne leur
manque pas l'aide d'en haut, pour mettre cet idéal en pratique par d'heureuses
décisions, que Nous avons voulu proclamer saint Benoît patron et protecteur de
l'Europe. » Paul VI, au Mont Cassin, le 24 octobre 1964
Edith Stein, Sainte Thérèse Bénédicte de
la Croix : philosophe née dans
une famille juive, ses travaux et l’exemple de Ste Thérèse d’Avila
la poussent à se convertir. Enseignante, elle entre au Carmel où elle sera
arrêtée et déportée à Auschwitz. Elle meurt le 9 août 1942, « à la fois
victime de la Shoah et témoin du Christ. »
« Comme
chrétienne et juive, elle accepta avec sa sœur de mourir avec son peuple et
pour son peuple (...) mais aujourd'hui, nous les reconnaissons en revanche avec
gratitude comme les témoins de la vérité et du bien, qui, même au sein de notre
peuple, n'avaient pas disparu. Remercions ces personnes, car elles ne se sont
pas soumises au pouvoir du mal, et elles apparaissent à présent devant nous
comme des lumières dans une nuit de ténèbres » Benoît
XVI, 11 octobre 2006 à saint Pierre du Vatican
« Pour
le chrétien, il n'y a pas d'étranger ; le prochain est toujours celui qui
se trouve devant nous et qui a le plus besoin de nous - qu'il soit parent ou
non, que nous le trouvions sympathique ou non, qu'il soit ou non moralement
digne de notre aide. L'amour du Christ ne connait pas de limites, il n'a pas de
cesse et n'est rebuté ni par la laideur, ni par la saleté. » Edith Stein, La Crèche et la Croix (1941)
Robert Schuman écrivait en concluant un discours sur l’Europe à construire :
« Je conclue avec Bergson que ‘‘la
démocratie est d’essence évangélique parce qu’elle a pour moteur l’amour’’. »
Chantal Auvray et Pascale Clamens
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