24 décembre 2009

mon homélie du vendredi 25 décembre, jour de Noël

Cette nuit, nous venons de nous remémorer cet évènement extraordinaire (et le mot est faible) :
Le premier pied posé par Dieu sur notre planète, il y a deux mille ans.
Nous avons quitté le temps de l'avent.
Nous nous sommes mis en quelque sorte dans la peau du peuple de Dieu :
Les israélites étaient dans l'attente d'un monde meilleur, suite aux diverses déportations et envahissements de leurs territoires.
Cette vision leur était exprimée par les différents prophètes.
Dans notre monde, nous aussi, nous sommes comme sur une terre d'exil, d'oppression.
Nous voyons encore aujourd'hui combien est difficile la vie, avec toutes ces épreuves que nous pouvons vivre :
maladie,
Pertes d'emploi,
désaccord entre personnes,
division au sein des familles,
disparition d'un être aimé…
et notre planète qui souffre des méfaits d'un surdéveloppement dans nos pays riches et de ses conséquences : pollution et dérèglement climatiques,
les accords de Copenhague bien en deçà des enjeux planétaires sous la pression de gros intérêts financiers,
économie dévastée par l'attitude peu scrupuleuse de responsables économiques,
loi du marché ne faisant pas de sentiment et provoquant du chômage en série,
migrations et déplacements de populations pour des raisons économiques, climatiques, de conflits …
Oui, notre vie est comme une difficile route où nous peinons.
Alors que signifie cette fête de Noël ! : Isaïe nous dit : "Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion."
Nous, chrétiens, levain dans la pâte, nous sommes comme ces guetteurs qui nous réjouissons.
En effet, nous savons que la fête de Noël est le signe par excellence d'un Dieu qui vient sauver son peuple.
Isaïe continue : " Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem !"
Et Il nous rachète par la venue, l'incarnation de son propre Fils !
Et Jean-Baptiste va le confirmer : " Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »".
Avant que le monde ne fût, Dieu était. Le Verbe était la Parole de Dieu et le Verbe était Dieu. "En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée."
Le Verbe était lumière bien avant la création de notre monde : et la Lumière a pris chair.
Cette lumière vient éclairer les ténèbres de nos vies : ce qui était gris, triste, devient joie, espérance, vie nouvelle.
Et cette lumière est contagieuse.
Rentrer dans ce mystère de l'incarnation ne peut pas nous laisser indifférent.
IL révèle combien Dieu nous aime, veut que nous soyons heureux.
Il veut nous offrir non pas le bonheur artificiel que peuvent offrir les biens de ce monde, mais cette joie et ce bonheur qui a un goût d'éternité. Nous sommes invités à avoir part à la plénitude du Verbe incarné.
Par l'incarnation, par la venue de Dieu parmi les hommes, nous sommes appelés à devenir frères et sœurs du Christ, frères et sœur du Fils de Dieu, enfants de Dieu.
Dans les actes de notre vie de chaque jour, quelque soient les évènements, cette lumière nous habite.
Cette lumière nous éclaire et nous donne d'avancer dans ce monde où le Royaume est déjà présent.
Faisons exister le royaume en permettant à la vraie lumière de se répandre dans notre monde.

Voir la lumière dans les yeux du réfugié qui se sent accueilli,
Voir la lumière dans les yeux de l'enfant qui voit ses parents se réconcilier après une dispute,
Voir la lumière dans les yeux du salarié qui se sait respecter et apprécier par son employeur.
Voir la lumière dans les yeux du chômeur qui retrouve un emploi.
Voir la lumière dans les yeux du jeune qui trouve sa place dans la société,
Voir la lumière dans les yeux des fiancés qui s'engagent dans le mariage, sûrs de leur amour,
Voir la lumière dans les yeux de l'enfant à qui l'adulte apprend à découvrir et respecter la nature.
Voir la lumière dans les yeux de la personne malade qui reçoit une visite,
Voir la lumière dans les yeux de la personne entourée par les siens dans sa fin de vie,
Voir la lumière dans les yeux de la personne handicapée qui peut bénéficier d'aménagements adaptés.

Notre Dieu aime l'homme.
Il a voulu que son Fils, héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes, deviennent pleinement homme.
Et son Fils nous a parlé, nous a fait connaître son Père que nul n'a jamais vu si ce n'est son Fils.
Et le Père a choisi Marie, jeune fille pure d'Israël, et Joseph, homme droit, sincère et courageux.
Il les a choisis pour leur confier son propre Fils, pour que nous puissions le connaître.
Il a vu en Marie et Joseph un homme et une femme tels que lui les aime.
Comme Marie et Joseph, humblement, accueillons le Verbe fait chair, accueillons la lumière pour qu'elle éclaire nos ténèbres et nous donne de devenir aussi lumière dans notre monde.

23 décembre 2009

Il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie.


Il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie.


  Bethléem, tapisserie de l’hôtellerie du patriarcat syrien d’Antioche
     (Maison saint Joseph, foyer des pèlerins)
Ils sont partis sur la route de Bethléem,
Marie et Joseph, avec leur bourricot.
Le prince avait décidé de compter ses sujets.
Et toi, le prince de la vie, tu commençais alors
Ton itinérance à travers le pays de Galilée et de Judée.
Personne ne dit s’ils furent bien accueillis,
Chez les samaritains qu’on ne fréquentait pas.
A l’auberge où Joseph s’enquérait d’un espace,
A Bethléem, on dit qu’il n’y avait pas de place

Il n’y a pas de place non plus pour toi,
L’émigré Afghan. Le prince en a décidé ainsi.
Le soir tu es à Calais, le lendemain à Kaboul.
Il n’y avait pas de place pour toi,
Parce que tu n’as pas aidé ses soldats
A faire la guerre contre tes frères.
Alors il t’a rejeté vers ton pays en guerre.
Il n’y avait pas de place pour eux,
Il n’y avait pas de place pour toi :
C’est toujours la même histoire.

Pourtant, cette nuit-là, les anges
Avaient chanté : “Gloire à Dieu au Ciel
Et sur la terre, paix aux hommes, ses amis”.
Seules de petites gens, des bergers
Ont entendu cette parole de fête.
Et dans les chaumières on écrit encore
Au dessus d’une crèche de paille et de papier
Ces quelques mots d’attente et d’espoir.

Reviens, Jésus, reviens vite chez nous.
“La fille ainée de ton Eglise” est devenue folle
Et, avec elle les nations, réunies à Copenhague :
Ils ne connaissent pas les mots paix, joie, fraternité
Ils ne savent pas s’accorder entre eux.
L’avenir de la terre, ils en parlent et discutent.
L’avenir de la terre ne les intéresse pas vraiment
On fera beau réveillon sous les lampions
Après avoir supprimé quelques ampoules
Pour être écologiquement corrects.

Qu’importe, puisqu’après demain ils ne seront plus.
Et tant pis si, après eux, c’est le désert !
Ils auront bien vécu et nous aussi !
Alors à quoi cela sert-il que tu sois venu
Un jour de l’histoire et du temps ?
Ils ne t’auront pas écouté ! Mais les petites gens savent
ce qu’aimer et pardonner veut dire, ils savent
où est la lumière qui les guide au milieu de la nuit
Tu ne prendras pas notre place, mais tu veux bien,
Au milieu de nous, être le Chemin.


Abbé Emile Hennart
Arras, 17 décembre 2009
http://arras.catholique.fr 

21 décembre 2009

Florence Cassez, Quatre ans sans lumière - une vidéo Actu et Politique

Michel Fénollar : "J'ai réalisé ce film pour souligner les quatre ans de détention injuste de Florence Cassez au Mexique.
Florence Cassez est une jeune française de 35 ans accusée par la justice mexicaine d’avoir participé activement à quatre enlèvements et condamnée à 60 ans de prison ferme pour des délits qu’elle nie avoir commis. Le procès, ainsi que l’investigation policière qui l’a précédée, sont entachés d’irrégularités flagrantes et de multiples violations de la constitution mexicaine. Le président mexicain Felipe Calderón a fermé la voie au transfert de Florence Cassez en France, comme le prévoit pourtant la Convention de Strasbourg de laquelle la France et le Mexique sont signataire..Florence Cassez est considérée aujourd'hui comme un otage politique par un grand nombre de parlementaires français. Elle est soutenue par de nombreux comités de soutien à travers le monde. Je dédie ce film à Charlotte et Bernard Cassez. "

06 décembre 2009

Marché de Noël au chemin vert de Boulogne sur mer


Après avoir joué un petit conte de Noël dans le cadre du marché de Noël du 6 décembre dans le quartier du chemin vert à Boulogne sur mer, des enfants du quartier ont interprété une chanson de Daniel Sciaky 'Regarde".